Français, attention !
L'idée de cet article m'est venue avant-hier. J'ai entendu parler de quelqu'un que je connaissais qui a clamé, à ma grande surprise, vouloir voter Le Pen en 2007. Non qu'il soit d'accord avec les thèses racistes du FN, non qu'il ait une quelleconque sympathique pour Le Pen. Il en a marre, tout simplement : "les gens ont tiré un coup de semonce en 2002, mais rien n'a changé. Je n'ai jamais voté pour Le Pen et n'aurais jamais pensé voter pour lui, mais je compte bien le faire en 2007."
Cette attitude me semble encore plus répandue qu'en 2002, si j'en juge au nombre de gens autour de moi pour qui voter un extrémiste ne heurte plus la conscience. Les émeutes de 2005, les dangers de l'islam radical sur la France, la crise morale, économique et politique ont poussé de nombreux "modérés" à vouloir simplifier la situation, se réfugier dans des dogmes et oublier les valeurs sur lesquelles a été crée la France.
Pire encore, la thèse du "vote sanction" s'est disséminée dans tous les esprits depuis 2002, comme si cette excuse dévaluait l'ampleur du désastre intellectuel, moral et politique qu'est un vote FN.
Au plan national, un Le Pen au second tour impliquerait, presque à coup sûr, une défaite de Sarkozy - défaite moins improbable en décembre 2006 qu'elle ne l'aurait été une année plus tôt -, et un ticket effroyable pour le second tour : une politicienne sans evergure, pétrie d'angélisme, recommandant l'assistanat généralisé et le pillage des caisses vides de l'Etat, face à un idéologue néo-nazi dont la moindre application du programme ferait reculer la France de deux siècles en arrière.
Bien sûr, je ne suis pas spécialement d'accord sur tout avec Sarkozy. Mes idées se rapprochent plutôt de celles d'Edouard Fillias, le candidat d'Alternative Libérale, seul capable de proposer un programme viable aux Français qui ne sente pas le marxisme moisi. Mais la perspective - de plus en plus alarmante, disais-je plus haut ! - de voir Ségolène Royal face à Le Pen au seconde tour, donc madame Royale en Présidente de la République, m'effare suffisamment pour militer en faveur de Sarkozy.
Un "vote-sanction" est censé duré le temps d'un tour électoral. Il pourrait vous pénaliser pendant cinq ans. Français, attention !