Le memo de Rumsfeld
Il fallait s'y attendre. L'avalanche médiatico-correcte qui a suivi la victoire démocrate a déferlé aux Etats-Unis et a emmené tout sur son passage. Les médias de gauche américains ont oublié de suivre les injonctions des modérés de leur parti et sont repartis pour une nouvelle croisade anti-guerre. A leur actif, du militantisme pour des "virages stratégiques" en Irak plus irréalistes les uns que les autres. Rien d'étonnant à cela, puisqu'ils veulent que leur pays échoue en Irak.
Récemment, un memo de Donald Rumsfeld, l'ancien patron du Pentagone, a semblé amener du grain à moudre aux idiots utiles. Dans le monde enchanté des médias de gauche, un memo est un document extrêmement rare et précieux, qui sonde l'esprit d'un dirigeant, d'une agence ou d'un pays. Dans le monde réel, les mémos sont extrêmement fréquents, souvent hebdomadaires et écrits par différentes personnes, et offrent à la Maison Blanche (ou au Congrès) un panel très varié d'options stratégiques. Rarement les avis convergent, et c'est le but. Devant les propositions, le Président, ou le Congrès, peut prendre une décision en connaissance de cause.
Dans un memo de Rumsfeld publié par le New York Times, le chef du Pentagone n'a fait qu'une liste de corrections stratégiques possibles. Stephen Hadley, le conseiller pour la sécurité nationale de Bush, a démenti qu'il s'agissait d'une "proposition formelle" : http://www.washingtontimes.com/national/20061204-122534-2849r.htm
Précision inutile, à la lumière de la hargne déployée par le New York Times, le LA Times et autres Newsweek. A quelques jours de la publication du rapport Baker, les pressions médiatiques et politiques se font de plus en plus fortes.
Il est très probable que Bush annonce un changement de stratégie en Irak, mais il est très probable que ça ne soit pas celui attendu par les médias. Les grandes lignes de la "doctrine Bush" sont toujours à l'oeuvre, n'en déplaise aux ennemis de la liberté.
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