Cheney, l'allié du monde libre
On parle beaucoup de Bush, mais plus rarement de Dick Cheney, le vice-président américain. Dans la presse, Condoleezza Rice fait souvent la une, car elle a une faculté qui rassure les gauchistes : elle ne semble pas avoir d'envie réelle de confronter l'islam radical. Dans une interview à la revue mondiale juive, Rice a multiplié les allusions douteuses et les commentaires d'une effarante naïveté sur la Palestine. Beaucoup de voix parmi les néoconservateurs doutent d'elle, et la qualifient, avec son conseiller Nicholas Burns, de "réalistes".
Reste Cheney. C'est le premier allié des néoconservateurs au sein de la Maison Blanche. Bien qu'il n'en soit pas un lui-même, Cheney les écoute volontiers, et préconise une action forte dans le Moyen Orient. Il est exclu, à ses yeux, de poursuivre la négociation avec l'Iran en refusant la menace militaire, puisque la seconde condtionne la première. Une telle attitude fait horreur au Vieux Continent ! Celui-ci espère que le loup iranien se limera les gencives en écoutant le champ langoureux de la brebis égarée européenne...
Cheney est un allié de taille, et un "faucon", dans le bon sens du terme : quelqu'un qui est prêt à se battre si les conditions l'exigent. Face à une Europe qui veut le "dialogue, dialoguer, dialoguer, dialoguer" avec l'Iran (Prodi), malgré l'évidente preuve que ces "dialogues" renforcent les capacités nucléaires iraniennes, Cheney reste inflexible. Homme secret, totalement dévoué à Bush (et non le contraire, comme le clament les médias), Dick Cheney est la force tranquille dont aura besoin la Maison Blanche dans les mois à venir.