drzz à Paris
Pendant trois jours, à la fin de cette semaine, je me suis rendu à Paris. Compte rendu :
J'y ai rencontré Guy Millière et nous avons discuté pendant une bonne heure des sujets qui nous tiennent à coeur, d'Israël aux récentes élections américaines. "Cela ne va pas changer grand chose, contrairement à ce que l'on écrit ici" m'a-t-il dit, ajoutant que, le 7 novembre, les Démocrates qui avaient gagné étaient des conservateurs, beaucoup plus proches des Républicains que de leur parti d'origine. Cela démontre, à ceux qui en doutaient encore, que les Etats-Unis sont fondamentalement conservateurs. Cependant, l'aile radicale du parti démocrate tient toujours les rênes, et Guy Millière s'est montré tout aussi sceptique que moi au sujet d'un revirement profond au sein du parti (Murtha, loin d'avoir été écarté, est soutenu par Nancy Pelosi !). Sourire aux lèvres, Millière a rétorqué : "je ne comprends pas ce parti. Si j'étais stratège des Démocrates, je leur conseillerais d'agir totalement à l'inverse de ce qu'ils font."
Nous avons parlé du Texas, où je me suis rendu début 2006, ainsi que des Etats-Unis en général, et des néoconservateurs en particulier. Il m'a parlé de son expérience avec Ronald Reagan, et m'a dédicacé son livre "Le futur selon Bush". Au sujet des médias, il m'a dit avoir reçu des propositions d'une chaîne cablée, "la nouvelle CNN de France" : "certaines portes me restent fermées. Mais j'espère que cela va changer prochainement."
Au détour d'un dialogue, nous avons évoqué ce blog, puis Israël, et les tentatives de manipulation de la France pour faire du tort à Tsahal, au Liban sud. L'antisémitisme hexagonal aussi : "je fais beaucoup de conférences dans la communauté juive. On y est pessimiste. Au vu de la situation actuelle, les Juifs de France disent qu'il faudra partir un jour ou l'autre."
Nous avons également abordé le sujet de l'islam : "De Villiers est un homme dangereux. Entre ceux qui disent qu'il n'y a aucun problème avec l'islam et ceux qui montent l'opinion contre tous les musulmans, il n'y a aucune différence. Les premiers nient la menace, les seconds jettent tous les musulmans dans les bras des islamistes." A ce titre, Millière a évoqué l'institut Turgot, dont il assure la présidence depuis peu, et qui va bientôt organiser un colloque sur l'islam à Paris auquel seront conviés des néoconservateurs. Ensuite, il m'a fait visiter les nouveaux locaux de l'institut Turgot. J'en suis reparti avec un numéro d'"Israël Magazine" où le leader évangélique Pat Robertson livre un émouvant témoignage sur son soutien à l'état hébreu. Guy Millière m'a promis de me faire envoyer d'autres exemplaires, avec des interviews d'intellectuels néoconservateurs, Pipes, Novak, Podhoretz... Une rencontre très enrichissante, merci monsieur Millière !
Paris en novembre, c'est magnifique. Entre deux arrêts dans les bars et les restaurants de la capitale, j'ai littéralement pillé les bibliothèques anglophones dans lesquelles j'ai trouvé des ouvrages très intéressants, sur les perspectives démocratiques en Iran, l'implication croissante des intellectuels juifs dans la révolution néoconservatrice ainsi que le récit du voyage en Irak du reporter Steven Vincent, qui est décédé l'année dernière sous les balles des nazislamistes dans la démocratie irakienne naissante. Plus tard, je me suis retrouvé autour d'un succulent chocolat chaud (au chocolat blanc) avec "leroidavid". Pendant deux heures, nous avons refait le monde, increvables !Merci à "leroidavid" pour cette rencontre très sympathique !
Enfin, je dédicace cette fin d'article à David Martin, très grand fan des Bleus. Je suis allé au Stade de France mercredi. Zidane et les anciens ont été acclamés durant une superbe cérémonie de souvenir de leurs victoires en 1998 et 2000. 65'000 personnes qui sautent dans le stade sur la chanson de Gloria Genor, c'est un sacré souvenir ! David ne te fais pas de bile, j'ai brandi mon drapeau "merci les Bleus" et j'ai chanté à gorge déployée pour soutenir l'Equipe de France. Malgré un match plat (Thuram fébrile en défense, Vieira maladroit pour sa centième !), Henry a trouvé le moyen (comme toujours) de la mettre au fond. 1-0, avec des Grecs retranchés comme à Thermopyles, c'est un score honorable. L'ambiance était du tonnerre, j'ai lancé quatre hola !