Bob Woodward s'humilie
Tout le monde en parle aux Etats-Unis. Après un livre titré "fiasco" de Tom Ricks, le célèbre journaliste Bob Woodward y met du sien dans la campagne de propagande démocrate.
"L'Etat du déni", voilà comment Woodward dépeint l'administration Bush, arguant que son intransigeance sur la nécessité de défendre l'Irak relève de la stupidité.
Woodward avait reçu un avertissement de la part de ses camarades démocrates. Ses précédents livres (Bush s'en-va-t-en guerre ; Plan d'attaque) étaient jugés "trop favorables à l'administration Bush". Bien que ces deux ouvrages sont remplis d'approximations, bien que Colin Powell soit le plus cité, bien qu'aucune mention de la guerre contre l'islamo-fascisme ou le grand moyen orient n'apparaisse dans ces livres de moyenne qualité, les Démocrates ont jugé que Woodward ne remplissait pas ses devoirs de journaliste. Il ne faisait pas de lobbying pour eux ! Pardi !
Woodward s'est donc mis au travail pour provoquer la polémique juste avant les élections de la mi-novembre. Quelqu'un devrait dire aux Démocrates que leurs précédents efforts dans ce sens ont provoqué la déroute du parti, et que s'ils continuent à s'appuyer sur les médias de masse, les artistes et Hollywood ils vont se mettre la majorité de l'Amérique à dos - si ce n'est pas déjà fait.
Seules révélations intéressantes de l'ouvrage, on apprend que Kissinger soutient Bush inconditionnellement - ce qui est bon pour rallier l'élite politique du pays - et que Bush lui-même aurait dit, à un sénateur démocrate qui souhaitait le départ de l'Irak :
"Je ne reculerai pas. Même s'il ne restait que Laura (sa femme) et Barney (son chien) pour me soutenir."