La situation en Irak aujourd'hui
Données du dernier rapport trimestriel pour le Congrès , commenté unilatéralement par nos chers médias. Lisons-le ensemble voulez-vous bien, dans sa totalité :
En résumé :
Les points faibles :
Le recul de crédibilité du gouverment Maliki auprès de la population, notamment auprès des chiites du Sud (qui passent de 75à 100% de confiance à 50-75%)
Le manque de résultats des conférences de réconciliation initiées par Maliki
La panne des institutions irakiennes depuis l'été 2006
L'influence iranienne au travers de l'armée du Mehdi de Al-Sadr
La flambée de violence relative aux élections législatives américaines (+ 22% depuis août 2006) dont 54% des attaques ont eu lieu à Bagdad et Al-Anbar. Le rapport du Congrès attribue la montée de la violence (+ 45% depuis le 19 mai 2006) aux violences interconfessionnelles, point d'orgue de la stratégie de l'Iran et d'Al-Quaeda. Mais il dément l'existence d'une "guerre civile", démontrant que les différentes violences à travers le pays ne sont pas dues à une cause commune mais à diverses forces (insurgés sunnites, miliciens chiites, Al-Quaeda) et que la majorité des violences visent la coalition (68%) et sont condamnées par la population (augmentation nette des "tips" (+25%), ces dénonciations téléphoniques d'activités terroristes par les habitants).
Le chômage, qui concerne 13.4 à 18% de la population et qui pousse certains à rejoindre les groupes armés
Les problèmes de transport et de distribution de l'essence. Le gouvernement irakien s'est fixé comme objectif 2.5 millions de barils par jour. En novembre, il a atteint 2.05 millions.
Le fossé entre la demande et la production d'électricité (5'000 Megawats produits pour 9'200 demandés)
Les coupures d'électricité fréquentes à Bagdad, dû aux terroristes qui sabotent les installations. La capitale est actuellement le lieu en Irak qui a le moins d'électricité
La malnutrition, qui concerne 14.2 à 25% de la population (variation selon les provinces)
Une augmentation des violences interconfessionnelles de mai à octobre 2006
Une hausse d'inquiétude parmi les Irakiens quant à l'éclatement d'une guerre civile (particulièrement dans le Triangle Sunnite, inquiétude moins prononcée - entre 25-50% -parmi les Chiites du Sud)
72% des habitants de Bagdad ne se sentent pas en sécurité, ils sont 55% à Kirkuk et 59% à Mossoul.
Les points forts :
7.5% d'augmentation des productions pétrolières depuis août 2006
2% en plus en production d'électricité depuis août 2006
35% d'augmentation d'eau potable depuis mai 2006 (soit de l'eau pour 5.2 millions d'Irakiens)
Le recul massif des attaques contre les infrastructures pétrolières, hydrauliques, etc... déjà amorcé depuis fin 2005
45'000 policiers et militaires irakiens ont fini leur formation depuis août 2006
Le 21 septembre 2006, une seconde province irakienne est passé sous contrôle total des Irakiens. Les trois provinces du Kurdistan irakien seront sous contrôle autochtones d'ici à la fin de décembre 2006. Les autres provinces devraient devenir autonomes en 2007, à l'exception du Triangle Sunnite
Le recul de l'inflation, qui devrait passer de 32% en 2006 à 17% en 2007 et 10% en 2008
L'augmentation du revenu par habitant, de 949$ en 2004 à 1'635$ en 2006 et une projection de 2'319$ pour 2008.
L'augmentation du PIB irakien : de 25.7 milliards $ en 2004 à 47 milliards en 2006 et une projection de 71 milliards $ en 2008
97% des Irakiens du Sud de l'Irak, du bassin de l'Euphrate et Kurdistan se sentent "très en sécurité."
90% des Irakiens se sentent en sécurité en dehors du Triangle Sunnite (qui totalise 37% de la population du pays)
Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas...
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