Un mythe antiaméricain : le général Custer
Son nom est régulièrement cité dans les livres d'histoire. On y apprend que George A. Custer, général de la guerre de Sécession, lieutenant-colonel des guerres indiennes, serait un fou, un borné, une hydre sanguinaire. Non content de mener des massacres de tribus indiennes désarmées, il aurait en plus sacrifié ses propres hommes sur l'autel de sa folle ambition : le 25 juin 1876, il aurait attaqué des milliers d'Indiens à Little Big Horn et s'y serait fait tué.
Même le livre L'ennemi américain, censé dénoncer l'antiaméricanisme, tombe dans le panneau et place dans la bouche de Custer une phrase qu'il n'a jamais dite : "un bon Indien est un Indien mort". C'est dire si le sujet reste méconnu.
Fin de l'histoire ? Un rapide coup d'oeil sur le personnage suffit pour comprendre qu'il devait être l'épouvantail de la gauche caviar et autres travestisseurs de l'histoire : Américain et fier de l'être, soldat blanc et occidental, blond, yeux bleus, engagé dans une guerre coloniale, mythe ancré dans l'identité américaine. N'en jetez plus !
Le général Custer, debout sur sa dernière colline, entouré d'Indiens, refusant de céder du terrain, a toujours symbolisé la volonté et l'opiniâtreté américaines. En 1941, Errol Flynn enfile déjà le costume à franges pour crier au monde que les Etats-Unis sont prêts à "mourir droits dans leurs bottes" (La charge fantastique).
A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les menteurs gauchiso-marxistes espérent intensément une défaite des Etats-Unis face à l'Empire du Mal. Mais le pays de l'Oncle Sam n'est pas l'Europe et les menteurs peinent à faire triompher les idoles communistes. Il faut donc changer de tactique, et attaquer de front les mythes américains. Custer est - et reste - une cible évidente.
Le héros courageux sur sa dernière colline devient bien vite l'incroyable crétin, engagé dans une bataille sans issue tout en s'obstinant à ignorer les ordres. Le Vietnam amplifie la destruction du mythe : l'Américain courageux devient un criminel (Little Big Man, 1970) et ses objectifs, naguère des bases de tribus guerrières, prennent la forme de campings où des femmes et des enfants sèchent le linge avant d'être massacrés par une colonne infernale.
Ce mythe antiaméricain ne repose pas sur des faits. Comme le démontre David Cornut dans une étude parue à l'été 2006 aux éditions d'histoire militaire Anovi (Little Big Horn, autopsie d'une bataille légendaire, 384 pages), Custer n'était ni fou, ni incompétent, ni criminel de guerre, mais au contraire un officier d'une très grande valeur militaire (nommé général de division à 24 ans seulement, le plus jeune de l'histoire militaire américaine !), respecté par les Indiens comme par les Sudistes, maintenant des règles d'engagement très strictes pour limiter les pertes civiles.
Bref, l'opposé complet de ce que l'on rapporte aujourd'hui. Little Big Horn... démontre également que la bataille de Little Big Horn a été fort complexe, et que Custer n'avait ni sous-estimé l'adversaire, ni fait de faute de stratégie. A l'opposé, la défaite cinglante est, preuves à l'appui, le résultat d'une sordide trahison militaire que même le général en chef de l'armée américaine a dénoncé en 1898.
Notre vision du général Custer et de sa dernière bataille, si souvent nourrie par Hollywood (Le Dernier Samouraï, We were soldiers, Fort Apache, La charge héroïque et dernièrement la série TV Deadwood), mérite d'être entièrement corrigée.
Après Jénine, la guerre d'Algérie ou encore celle d'Irak, George A. Custer est une autre victime du révisionnisme anti-occidental.
A lire : http://www.amazon.fr/Little-Big-Horn-Autopsie-l%E9gendaire/dp/2914818106
A visiter : http://www.custerwest.org