Propagande médiatique : l'affaire Lynch
Non seulement nous ne sommes pas informés de ce qui se passe aux Etats-Unis, ou si peu, mais lorsque cela se fait, dans les médias francophones, c’est uniquement pour donner la parole aux Démocrates. Il est bien évident que ces derniers ont un agenda politique à suivre, et que si la falsification historique, politique et scientifique est courante dans la gauche européenne, elle l’est tout autant outre-atlantique. Ne vous étonnez pas de ne pas comprendre ce qui se passe aux Etats-Unis en lisant la presse européenne ou démocrate. Les sources sont choisies pour
1) Blâmer l’Amérique
2) Blâmer Bush
3) Discréditer tous les tenants d’idées contraires aux idées de gauche
4) Blâmer le capitalisme
Les articles européens sont construits pour imposer une opinion préfabriquée contenant tous les paramètres cités ci-dessus. Aussi avons-nous lu des centaines de pages sur des affaires fantasques, accusant l’administration Bush, et qui se sont dégonflées comme des baudruches vides.
Lorsque la soldate Jessica Lynch a été secourue en Irak, en avril 2003, tout le monde a parlé en Europe de «propagande américaine». Chauffeuse d’un convoi d’approvisionnement, Lynch était tombée avec sa colonne dans une embuscade. Sauvée par un commando de l’armée américaine, elle était devenue une héroïne dans son pays. Le Washington Post, sous la plume de Susan Schmidt et Vernon Loeb, avait écrit que la soldate s’était battue pendant une dizaine de minutes, avec un courage exemplaire, citant un responsable militaire américain. Parallèlement, le journaliste en charge de l’info pour le New York Times avait agrémenté son article de commentaires de la famille de Lynch, originaire de Virginie. L’affaire s’était rapidement emballée. La famille de la victime démentait avoir vu un seul reporter du NY Times. Dans le même temps, le Pentagone diffusait un communiqué affirmant qu’aucun «officiel de l’armée» n’avait dit au Post que la soldate Lynch s’était battue «héroïquement». En réalité, la soldate de la 507e compagnie de soutien n’avait vraisemblablement pas résisté à ses agresseurs et n’avait pas vidé son chargeur héroïquement, comme le prétendait de quotidien de Washington. L’enquête et le témoignage de la jeune femme démontraient que, pétrifiée, elle n’avait pas tiré un seul coup de feu.
Qu’importe. La presse démocrate a monté l’affaire en épingle. Quand, enfin, Lynch s’est exprimée devant les médias, le peuple américain a découvert, stupéfait, la véritable histoire de l’embuscade. Les médias de gauche, loin de s’excuser, ont accusé le Pentagone d’avoir fabriqué de la propagande, en vain. Devant la fureur populaire, le journaliste du NY Times a été licencié de la rédaction. Les deux rédacteurs du Post ont été écartés de leur profession.
Mais nous, Européens, n’avons eu que la première partie de l’histoire. Et la conclusion fabriquée par les Démocrates pour cacher leurs propres erreurs. «L’opération de propagande» au sujet de la soldate Lynch n’a pas été le fait de l’armée américaine mais bien des journaux de gauche américains, qui en ont payé le prix.
Depuis, l’histoire de Jessica Lynch a été enterrée. Propagande ! crient les idiots utiles. Ils ignorent, ou feignent d’ignorer, la réalité de l’histoire de cette jeune soldate, capturée et violée par ses geôliers irakiens, et finalement libérée par un commando de Delta Force…
Lynch, ou comment la gauche réécrit l’histoire…
(Bill Sammon, Misunderestimated, New York, Regan Books, 2004, pp. 223-229)