L'agence de désinformation
Elle écrit la moitié de votre journal. Elle détermine les opinions autour de vous, quand ce n'est pas la vôtre. Elle? C'est l'Agence France Presse, qui est partout. En Palestine surtout, là où elle paie des correspondants locaux pour vous fournir des images biaisées, des reportages bidons où des figurants témoignent à grand coup d'envolées lyriques.
Elle est "le parti Baas reconstitué" dit-on du côté de l'Irak, dans les cercles diplomatiques. C'est tout à fait symptomatique. L'agence d'information française est comparée au système de propagande le plus violent, le plus répressif et le plus malhonnête des temps modernes. Noble équivalence, qui rejaillit sur nous tous ! Informés comme des citoyens de républiques bananières, les francophones que nous sommes tiennent théories et des raisonnements qui n'ont aucun ancrage dans la réalité. Pas grave, puisque les théories vides de l'AFP reçoivent les applaudissements des jeunes analphabètes des banlieues. L'intégration aux yeux des énarques revient à se mettre au niveau des pays qui envoient leurs immigrants en France... Le dépaysement est sans doute moins violent quand ils arrivent dans un pays "développé" qui reprend certaines méthodes d'information algériennes et syriennes !
Gavé d'informations partielles et orientées, nous remercions l'AFP pour ses schémas interactifs sur la vente des choux rouges ou ses superbes reportages sur le dernier record du monde de la longueur de fémur. L'Irak ? Israël? Bush ? L'Iran ? Non, ces sujets sont trop peu importants pour offir aux lecteurs des raisonnements et des informations impartiales et objectives. L'AFP donne dans l'éditorial quand elle devrait se limiter aux seuls faits.
A l'Agence Française de Propagande, tous les moyens sont bons. La victime juive est un "colon", le terroriste palestinien est "un Palestinien", cela permet au citoyen français de s'identifier aux malades mentaux les plus dangereux de la planète. Le moindre imbécile qui s'exprime aux Etats-Unis contre Bush voit ses vomissures reprises par l'AFP et présentées, éclatantes, au cheptel francophone. Tout acteur raté sait qu'il peut compter sur l'info française pour se racheter une vertu ! Le même phénomène s'observe dans d'autres pays du Tiers Monde...
Il faut savoir l'anglais aujourd'hui pour obtenir de l'information. Il faut soutenir les rares commentateurs français résistants, les journaux alternatifs, les blogs, les sites internet anti-politiquement correct...
"Aurais-je été meilleur, ou pire que ces gens, si j'avais été Allemand?" s'interroge Goldman dans sa célèbre chanson. Dans vingt ans, moi-même pourrais-je dire que j'ai été meilleur que ces gens, ces Européens, ces francophones irresponsables ? Je l'espère. Et vous ?